L’opération du kyste pilonidal est loin d’être une formalité : cicatrisation très longue, soins infirmiers, et souvent douleur à la clé…
L’opération du kyste pilonidal au laser apporte une solution moins douloureuse, et à la cicatrisation plus rapide.
Sommaire
La récidive
Trois ans après ma première opération d’excision du kyste pilonidal avec cicatrisation ouverte, et ses quasiment 2 mois nécessaires à la cicatrisation, c’est la récidive.
Il n’y a pas de doutes, et mon médecin généraliste n’hésite pas une seconde, c’est bien une récidive du kyste pilonidal.
Il va falloir repasser au bloc opératoire… Mais pour moi, hors de question de passer une deuxième fois par l’opération « boucherie »: je ne peux pas supporter l’idée de devoir repasser par les soins infirmiers quotidiens pendant plus de 6 semaines.
L’opération boucherie
Je prends donc rendez-vous avec un premier chirurgien, et là… C’est la douche froide.
Il me propose exactement la même opération : excision avec cicatrisation plaie ouverte.
Dépité, je vais voir un autre chirurgien dans un autre hôpital qui me tiendra le même discours : faute de formation appropriée, tous les chirurgiens pratiquent la même technique opération d’excision avec cicatrisation dirigée, plaie ouverte.
L’opération laser
C’est alors que la veille de passer sur la table opératoire, je découvre qu’un centre de proctologie dans une autre ville s’est spécialisé dans les opérations non invasives du kyste pilonidal avec un laser.
Après avoir échangé par email avec le chirurgien à la tête de ce centre de traitement au laser, rendez-vous est pris 2 semaines après pour l’opération.
J’arrive donc le matin même en train pour un rendez-vous à midi.
Après un examen classique, et une échographie du kyste pour préparer l’opération, je passe directement en salle opératoire 30 minutes aprés mon arrivée.
Ici pas d’anesthésie générale, mais une anesthésie locale de la région fessière avec du Xylocaine qui retire toute sensation dans la région, sans pour autant paralyser les muscles.

Quinze minutes après la première injection de Xylocaine (totalement indolore), l’opération a proprement parler commence. Et c’est très différent de la première opération que j’avais subie en 2015.
Ici, pas d’anesthésiste, pas d’infirmiers, juste le chirurgien et moi. L’ambiance est très décontractée, et nous échangeons durant toute la durée de l’opération.
Le laser
Premièrement, l’opération commence par le laser : il s’agit en fait d’une séance d’épilation de la zone avec un laser à haute énergie pour éviter la repousse des poils, responsables de l’apparition des kystes dans cette région.

Le pit-picking
Vient ensuite la procédure de « pit-picking ».

Il s’agit en fait de réaliser des petites puits d’accès au kyste avec un instrument qui ressemble à un petit emporte pièce monté sur un manche de scalpel. Ces petits puits permettent l’accès à la cavité du kyste qui est ensuite curetée afin d’y retirer les poils, responsables de l’inflammation du kyste.
Une fois la cavité du kyste curetée et nettoyée, l’opération est déjà terminée. Je retourne en salle d’attente avec un pansement pour absorber les éventuels saignement.
Après une petite collation et un Ibuprofène, le chirurgien m’examine pour vérifier que les saignements ont céssé.
Il est 14h et je peux déjà rentrer chez moi en prenant le train, 2h après être arrivé dans le cabinet de proctologie.
Le post-opératiore
Aucune douleur pendant l’opération, et douleur très minime après en s’allongeant sur le dos, mais je ne prendrai aucun anti-douleur car je ne ressens aucune douleur en position debout ou assise.
J’utiliserai seulement des protections absorbantes pour limiter les salissures due à la fibrine.
Seule contrainte mis à part les protections, raser la région régulièrement avec un rasoir intime ou éliminer les poils avec une crème dépilatoire afin d’éviter toute récidive, et bien nettoyer la plaie sous la douche.
Aucun arrêt de travail nécessaire, si ce n’est le jour de l’opération, et j’ai repris le vélo le soir même, et le sport 4 jours après.
Deux semaines après, les plaies des puits sont refermées, et je n’ai plus aucune douleur dans aucune position.
Enfin, il est conseillé de continuer avec d’autres séances d’épilation afin d’éviter la récidive.
Quand au taux de récidive, il serait de 70-80%, soit similaire à l’opération classique façon boucherie.
Mieux que le rasoir
Il est à noter qu’une alternative plus efficace au rasage existe: il s’agit d’une épilation à lumière pulsée. Similaire à l’épilation au laser, elle a l’avantage d’être beaucoup moins couteuse, et de se pratiquer à la maison.
FiLaC, un autre laser
Enfin, ce centre pratique de manière plus occasionnelle une autre technique d’opération utilisant un laser : le laser FiLaC.

Le principe est d’insérer cette sonde laser dans la cavité du kyste au travers d’une petite incision afin de bruler le kyste et les poils de l’intérieur.
Pour en avoir discuté avec le chirurgien, il pratique de moins en moins cette technique en raison de son prix : la sonde est à usage unique et son coût (>250€) n’est pas remboursé par le système de santé. L’efficacité serait, quant à elle, similaire au pit-picking.
Enfin, n’hésitez pas à aussi aller jeter un coup d’oeil à mes conseils pour éviter la récidive !